Clichy-la-Garenne est venue récemment à la une de l’actualité avec la manifestation d’élus, dont le maire LR de la ville, contre les prières de rue (voir Présent des 14 et 18 novembre, et l’article en page 8 de ce numéro). Il était temps. Car cela fait presque un an que cette provocation perdure. Et alors ? Et alors je crains que, malgré une banderole : « Stop aux prières de rue illégales » qui surplombe l’avenue Jean-Jaurès, ce ne soit parti pour continuer.

Je connais bien Clichy où j’ai habité jadis, quand j’étais en fac à Nanterre. J’y suis retourné il y a quelques jours pour des raisons que je vais dire. Et je me suis retrouvé dans un environnement islamisé hallucinant.

Première constatation : il n’y a plus, faute de clients et de demandes sans doute, de charcutiers à Clichy. Le tout-halal occupe tout le terrain. Dans la rue de Paris, on trouve un CTG Chicken (halal) qui jouxte trois boucheries musulmanes avec inscriptions en arabe, un Family Food (halal), un Pattaya Grill (halal), un hammam.

A proximité, rue de Neuilly, une autre boucherie halal, un Lunch Time (halal), le Bar-Tabac du Marché tenu par des Maghrébins et fréquenté par des consommateurs de même origine. En prenant mon café, au bar, je me serais cru dans un café maure d’Oujda…

Dans cette même rue, une espèce de résistant : le Royal Clichy, un traiteur asiatique qui propose, notamment, des nems au porc.

Toujours dans le même secteur, rue Henri-Barbusse, un kebab (halal), le Sahan Kebab. Rue de l’Ancienne-Mairie, le HBRO Kebab Restaurant (halal), la Boucherie MB (halal), le Naan Food (halal), le Pizza Hot (halal).

Le Bazar du Marché est un bazar comme là-bas, dis. La Boucherie centrale est halal. Et l’on quitte l’alimentation Shah Amanat (halal) pour arriver au salon de coiffure Laïla.

Boulevard Jean-Jaurès, à deux pas de la mairie, le Moshuer Kebab (halal), le Grill Marmaris (turc et halal). Etc. C’est un véritable envahissement. Et je vous passe les femmes voilées qui tiennent le haut du pavé.

A Clichy-la-Garenne, vieille ville mérovingienne, il y a l’église Saint-Médart dont saint Vincent de Paul, qui œuvra pour arracher les chrétiens esclaves des Barbaresques, fut le curé de 1612 à 1625. On peut encore voir – mais pour combien de temps encore ? – la statue du saint au chevet de l’édifice.

J’étais à Clichy parce que, à l’occasion de la restauration de l’église qui est en cours, une relique de saint Vincent de Paul a été retrouvée. Offerte par l’archevêché de Paris en 1830, elle avait tout simplement disparu. Une plaque au-dessus des fonts baptismaux indique : « Dans cette église bâtie par saint Vincent de Paul, on vénère un ossement de son bras droit. » A cela près que la relique n’était plus offerte à la vue des fidèles. Eh bien, l’ossement a été retrouvé, sous un plancher, dans un écrin d’or. Qu’on me permette de voir dans cette invention un signe. Annonciateur de la libération prochaine de l’insupportable halalité de cette ville aujourd’hui occupée.

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