Le Grand Remplacement? Vous n’avez pas encore tout vu…

Anne Lauwaert
Ecrivain belge

Allez voir ces liens et l’article de Georges Stoffel “Les coulisses complexes du retour à l’état sauvage au travers de la création de parcs et la réintroduction des grands prédateurs”.  Même si vous ne comprenez pas l’italien vous comprendrez les illustrations !

Voilà ce dont il s’agit:

Pour remplacer les Blancs il suffit d’implanter des Non-Blancs.

J’allais dire “pour remplacer des moutons il suffit d’implanter des loups”… c’est un peu ça !

Pour remplacer la civilisation des Blancs… Il y a plusieurs stratégies, entre autres, en finir avec nos agriculteurs qui perpétuent notre paysage rural historique. Vous remplacez les coquelicots et les bleuets dans les blés par l’agriculture industrielle, l’élevage industriel, les fermes 1000 vaches et 10 000 cochons et 100 000 poulets gérés par 1 technicien qui commande des machines  et votre bocage, il est foutu.

Mais il y a plus subtil ! Ça s’appelle le “rewilding” ce qui signifie le «re-sauvagement» autrement dit retour à l’état sauvage de la nature. On fait comment ?

C’est très simple =  “L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature”

C’est qui ? Allez voir leur site, tout le monde y est: “Nos oiseaux”, “Pro natura”, “ Bird Life”, “WWF”, même “l’Office fédéral de l’environnement”… et “Chasse Suisse” et… “le Réseau des Parcs Suisses”… Vraiment, allez voir ici.

Mais, me direz-vous, la protection de la nature c’est pas bien ? Et les nichoirs pour les oiseaux en péril ? Mais si ! Moi aussi je mets des graines de tournesol sur mon balcon pour les mésanges quand il neige et gèle… Et alors ?

Eh bien, il faut remonter à la “Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe” conclue à Bern le 19 septembre 1979 (évidemment en étroite liaison avec le Conseil de l’Europe) et entrée en vigueur en Suisse le 1 juin 1982…

Que dit cette convention ? Un tas de trucs formidables dont la protection des habitats, conservation des espèces, espèces migratrices, etc. suivent les listes des flores, faunes, oiseaux, reptiles, poissons, etc., même les éponges, protégés. Jusque là pas de problème tant qu’il s’agit du triton alpin ou de la schimmelmannia schousboei = S. ornata…???...

Le bât commence à blesser quand il s’agit des “grands prédateurs” c’est à dire  de la protection des loups, lynx et ours. Au début on disait que le loup allait reconquérir naturellement les régions européennes, un peu style génération spontanée. Ensuite on a parlé d’élevages de loups en Italie. Et puis tout d’un coup un loup est apparu ici ou là … Ben oui, un soir un loup s’est dit, “tiens, je vais m’faire un p’tit jogging de 500 bornes vers le Nord…” Les mauvaises langues ont suggéré que maintenant les loups voyagent aussi en hélico… Ensuite on a  parlé de “réintroduction des grands prédateurs”. Des ours sont arrivés de l’Est, puis dans le Nord de l’Italie et puis dans les Grisons… C’est très cruel car ces bêtes finissent par circuler dans les villages où ils cherchent de la nourriture dans les poubelles et, au final, on les abat.

En 1995 (?) j’ai assisté à une conférence du professeur Boitani “le papa des loups”. A la fin de sa conférence j’ai demandé pour quelle raison nos ancêtres, qui connaissaient la nature mieux que nous, en étaient arrivés à exterminer les loups? Le prof Boitani m’a regardée ébahi et m’a répondu “ça je ne sais pas…” Alors je lui ai répondu “C’est très simple: les loups mangent et les humains, eux aussi, mangent et donc le loup est un concurrent de l’homme. Le loup mange non seulement les moutons, mais aussi le gibier qui, en période de crise comme pendant la guerre 40-45 constitue les dernières ressources quand tout le monde a faim.»

Alors tout le monde a rigolé…

Exemple: quand j’étais petite, juste après la guerre, nous n’avions pas de canards, ni d’oies sauvages sur nos étangs, aujourd’hui en Flandres, tous les plans d’eau sont envahis. Mais, si “quelque chose arrive” et si les gens ont faim, ils vont prendre la nourriture où elle se trouve. Ainsi après la guerre dans les Alpes le nombre de chamois avait drastiquement diminué… la faim justifie les moyens… et… le loup est un concurrent de l’homme.

Dans son article Georges Stoffel explique encore plus:  "Quand on a signé très ingénument la Convention de Bern, qui comprend la protection du loup, personne ne pouvait en imaginer les conséquences…" (à part le fait que gouverner c’est prévoir… si on avait demandé au plus analphabète des paysans ou même aux gosses de maternelle, ils auraient répondu “les loups ça mange les moutons” )

En Suisse on suppose qu’il y a entre 30 et 50 loups. La situation est plus grave en France avec 300 loups et 10 000 attaques mortelles par an.

L’économie alpestre suisse signifie 560 000 hectares d’alpages soit 1/3 de la superficie agricole utile. 7300 exploitations alpestres gèrent 600 000 bêtes soit 100 000 tonnes de lait dont 60% est transformé en 5200 tonnes de fromage.

Ça n’est pas rien!

Depuis quelques décennies des zones protégées et des parcs naturels sont essaimés sur tout le territoire (ce qui implique des couloirs de passage de l’un à l’autre) selon la stratégie internationale de l’UICN. Cela signifie non seulement l’introduction des grands prédateurs, mais aussi la création de zones tout à fait protégées où on ne peut plus exercer aucune activité. Ainsi dans les réserves intégrales on ne peut plus toucher un brin d’herbe, ni même les arbres morts car ils constituent un habitat important pour la biodiversité.

(toujours selon Stoffel, écoutez ça:) « Parallèlement “une nouvelle classe” s’empare de la gestion de la nature c'est-à-dire de la «domination des ressources naturelles» Entre autres, «l’UICN qui est un lobby conspirateur dans le domaine des sciences virtuelles et de la planification, qui a un budget annuel de 100 millions de francs. Il s’y ajoute des donations et des soutiens financiers de l’ordre de milliards. Depuis 1992, il s’agit de  90 milliards pour 4000 projets…»

Le rewilding vise les zones peu habitées comme l’Arc Alpin dans lequel le rôle du loup est de pousser l’économie alpestre à la faillite pour y créer des zones vides destinées à redevenir sauvages…

Cet arc alpin couvre la Slovénie, Italie, Autriche, Allemagne, Suisse et France et, grâce au rewilding, forme un immense parc naturel sauvage sur le modèle américain du Yellowstone… avec l’abolition de l’agriculture et… de la chasse… et un ultérieur dépeuplement des vallées…

Donc il faudra concentrer la population qui augmente dans les villes que vous construirez en hauteur avec la végétalisation des murs et des toits…

Et, si le changement climatique diminue la neige, le ski sera remplacé par la randonnée écologique et la cure thermale…

Allez voir les liens, vous comprendrez qu’il s’agit vraiment encore “d'un plan” à long terme qui, encore une fois, entraine un changement non seulement de la population mais aussi du territoire… Le WWF a été fondé en 1961 comme d’autres ONG qui datent de la même époque et suivent, toutes, le même genre d’idéologies bancales. Exemple: lutter contre la surpêche dans les océans, mais pas contre celle des cormorans qui déciment les poissons dans nos lacs et rivières, ni contre les pies, corneilles et corbeaux qui déciment les petits oiseaux/animaux…

Le rewilding aggrave le déséquilibre causé par la prolifération humaine: 2,5 milliards en 1950 – 7,5 milliards aujourd’hui: plus il y a d’humains moins il y a d’espace sauvage; augmenter en même temps humains et espaces sauvages, c’est lancer deux trains en sens contraire sur la même voie… ça finit par faire boum…

Mais,  faites bien attention car si “quelque chose arrive”, comme pendant toutes les guerres, et les présidents français ne nous disent-ils pas que nous sommes en guerre? le premier problème pour la population c’est d’avoir de la nourriture. Or si nous laissons détruire notre agriculture et en plus nous laissons des grands prédateurs nous concurrencer, (directement quand ils tuent nos animaux et indirectement quand ils poussent nos exploitations agricoles à la faillite) nos problèmes s’aggravent. Reconstituer les troupeau, déboiser les alpages, refaire pousser l’herbe sur les pâturages, réacquérir les connaissances professionnelles nécessaires à la gestion des cultures, de l’irrigation, du bétail et même du bois de chauffage, re-maitriser les techniques de conservation etc. tout cela prend des années! Ajoutez-y les caprices climatiques avec des sècheresses suivies d’inondations… Dur, dur de faire pousser des laitues surtout quand on en a oublié les astuces…

Bref… un train peut en cacher un autre, ainsi la Convention de Bern qui protège les lichens protège aussi les grands prédateurs aux détriments de notre agriculture. Vous avez dit Grand Remplacement de notre population, ajoutez-y Grand Remplacement aussi de notre environnement.

Anne Lauwaert

5 commentaires

  1. Posté par Palador le

    Très instructif. Je n’avais jamais vu le problème sous ce jour là. Donc si on suit ce raisonnement les villes deviendraient des enfer surpeuplés et surchauffés (changement climatique) et les campagnes et montagnes des étendues désertiques où rien ne pousse et peuplées d’animaux nuisibles et de quelques prédateurs. Presque walking dead…)

  2. Posté par Patrice Monod le

    Je quittais mon alpage au gris du lever du jour. Je prenais un raccourci par une falaise et que vois-je ? ä 100 mètres plus bas une grosse voiture commerciale de luxe avec l’arrière grand ouvert. A l’intérieur une cage en plastique avec la porte grillagée ouverte. A côté de la voiture 2 gaillards observaient à la jumelle sur les hauteurs. Ils venaient de lacher une bête, que je ne voyais pas depuis ma place. Etant dans du pierrier ils m’ont entendu, ont précipitemment fermé leur porte arrière, sauté dans leur voiture et sont parti comme des voleurs. A l’époque les écolos essayaient de nous faire croire que les loups et les lynxs venaient d’eux-mêmes, traversaient le Rhône à la nage, sautaient les clotures et l’autoroute pour s’installer dans toute la Suisse. Et bien non, ils viennent en auto-stop. Et les 2 types, pourquoi sont-ils partis en trombe s’ils n’avaient rien à se reprocher. Normalement ils auraient du m’attendre et j’aurais pu leur demander ce qu’ils faisaient.

  3. Posté par Antoine le

    J’observe que notre CF ne veut PAS appliquer les résultats des votations concernant la sécurité de l’approvisionnent alimentaire du pays (24 septembre 2017). Un déni de plus !
    Que va-t-il se passer lorsque le loup aura tué un humain ? Tout le monde sera désolé, bougies et bisounours … un peu dans le genre après un attentat terroriste. Ou alors c’est la fatalité !
    Ceux qui auront réintroduits les prédateurs ne se sentiront même pas concernés …

  4. Posté par Panache l'Écureuil le

    Je suis certain que derrière ce réensauvagement et cette protection des grands prédateurs, se profile l’anti-espécisme (anti-specism en anglais), une idéologie qui considère que l’espèce humaine est totalement équivalente à l’espèce animale. A partir de ce postulat, nous ne devrions tuer aucun animal, même les grands prédateurs qui constituent un danger réel non seulement pour l’humain, mais aussi pour d’autres animaux, comme les moutons par exemple.
    Cette idéologie issue du monde anglo-saxon est fortement critiquée par les « nations premières » nord-américaines, qui considèrent à juste escient ces anti-espécistes comme des colonialistes verts. Leurs reproches sont parfaitement fondés: « Vos ancêtres ont tué tué nos bisons, lesquels nous prodiguaient la viande pour nous nourrir, la peau pour nous habiller, etc, et maintenant vous, leurs descendants, vous venez nous donner des leçons de morale et quasiment nous traiter de criminels! »
    Dans d’autres régions du monde, comme l’Amazonie et l’Afrique tropicale, des peuplades (comme les Pygmées) vivant dans les forêts ont déjà été refoulées au nom de ce colonialisme vert (WWW, entre autres, est au banc des accusés), qui n’est qu’un avatar du colonialisme tout court.
    Alors, la prochaine fois qu’une organisation « environnementaliste » viendra quémander vos sous, réfléchissez à deux fois avant de les soutenir!

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