«Du bon côté de la barricade» : quand BHL faisait l’éloge de Weinstein pour sa défense de Polanski

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En plein scandale sexuel concernant Harvey Weinstein, un certain nombre d'internautes ont exhumé des réseaux sociaux des propos élogieux de Bernard-Henri Lévy à l'égard du producteur hollywoodien... pour sa défense de Roman Polanski.

Bernard-Henri Lévy a souligné qu’Harvey Weinstein fit partie des rares Américains qui, au moment du lynchage de Roman Polanski, furent du bon côté de la barricade

Le philosophe français n'avait en effet pas tari d'éloges envers le producteur, qui avait soutenu le réalisateur franco-polonais menacé d'extradition vers les Etats-Unis, où il est poursuivi pour un viol présumé commis il y a 40 ans.

«Bernard-Henri Lévy [...] a souligné qu’Harvey Weinstein fit partie des rares Américains qui, au moment du lynchage de Roman Polanski, furent du bon côté de la barricade et s’opposèrent avec force aux modernes Sorcières de Salem», pouvait-on lire notamment dans un article publié en 2012 sur le site de La règle du jeu, revue littéraire fondée par BHL, concernant le film Le serment de Tobrouk (réalisé par l'écrivain français et distribué aux Etats-Unis par Harvey Weinstein). 

L'ironie du choix du philosophe aventurier d'évoquer l'affaire Polanski, pour faire l'éloge d'un homme lui-même accusé quelques années plus tard de multiples agressions sexuelles, a été soulignée sur les réseaux sociaux, ainsi que par Les crises, blog spécialisé dans les questions économiques animé par Olivier Berruyer.

La chute du «Dieu» d'Hollywood 

Décrit comme un «faiseur d'Oscars», le producteur Harvey Weinstein a longtemps été un incontournable d'Hollywood et de la politique (il a notamment apporté un soutien financier à la campagne présidentielle de Hillary Clinton). Meryl Streep le surnommait notamment «Dieu»... jusqu'à sa récente chute.

Le producteur a en effet été licencié le 8 octobre de la Weinstein Company, entreprise qu'il avait cofondée avec son frère, à la suite d'un immense scandale sexuel qui aura eu raison de son influence sur l'industrie du cinéma américain. Une enquête du New York Times a révélé au moins huit accords à l'amiable passés pour étouffer des allégations de harcèlement sexuel, notamment avec l'actrice Ashley Judd, forcée de le regarder prendre une douche dans sa chambre d’hôtel. 

D'autres accusations, exprimées notamment par les actrices Angelina Jolie, Gwyneth Paltrow, Asia Argento, Rosanna Arquette et trois autres femmes, ont été portées depuis contre l'homme d'affaire, qui se concentre désormais sur sa défense.

Lire aussi : Weinstein, Cosby, Casey Affleck, Sheen : la morale à géométrie variable d’Hollywood

 

Extrait de: Source et auteur

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Un commentaire

  1. Posté par trafapa le

    Vous n’avez pas été sans remarquer qu’aucune des trois ordures n’est chrétienne ; pas de charité pour le faible , la loi du plus fort comme dans la Nature . C’est une culture nauséabonde étrangère à nos valeurs du Décalogue .

Et vous, qu'en pensez vous ?

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