Un attentat calqué sur ceux de Paris et Bruxelles déjoué à New York en 2016

Le procureur de New York a révélé vendredi que des attaques avaient été déjouées grâce à l'intervention d'un agent infiltré du FBI.

Le métro et Times Square étaient visés. Vendredi soir, le procureur de New York a révélé qu'un attentat, sur le modèle de ceux de Paris et Bruxelles, avait été déjoué à l'été 2016.

L'attentat avait été planifié par deux hommes de 19 ans, un Canadien nommé Abdulrahman El Bahnasawy, et un Américain résidant au Pakistan, Talha Haroon. Il devait se dérouler «durant le ramadan», entre début juin et début juillet 2016, selon un communiqué du procureur de Manhattan.

C'est un agent du FBI infiltré qui a pu déjouer les plans de ces deux hommes. Se présentant comme un adepte de Daech, il est parvenu à s'immiscer dans leurs échanges par smartphone. Il a ainsi pu suivre les préparatifs : de l'achat d'explosifs de type TATP --favori des jihadistes-- au Canada par El Bahnasawy jusqu'à son arrivée aux Etats-Unis en mai 2016, en passant par l'identification de lignes de métro à cibler.

«Tuer des milliers de personnes»

Dans ces échanges avec l'agent du FBI, le Canadien aurait affirmé vouloir «tuer beaucoup de monde». Il comptait aussi viser des concerts. «On entre avec nos armes à la main, c'est comme ça que les types de Paris ont fait», aurait-il lancé, en allusion aux attentats de Paris de novembre 2015 (130 morts), selon le procureur.

Talha Haroon aurait lui prévu d'arriver aux Etats-Unis au dernier moment pour aider à perpétrer les attentats. Dans ses échanges avec l'agent, il aurait qualifié le métro de «cible parfaite» et aurait affirmé vouloir «tuer le plus de passagers possibles», comme lors des attentats de Bruxelles du 22 mars 2016 (34 morts). Il aurait aussi évoqué la possibilité d'«encercler Times Square» et de tuer «des milliers de personnes».

El Bahnasawy a été arrêté par le FBI le 21 mai 2016 à Cranford (New Jersey), à 30 km au sud-ouest de New York. Il a plaidé coupable en octobre de cette année-là de sept chefs d'accusation, dont trois --conspirations pour utiliser des armes de destruction massive, commettre un acte de terrorisme dépassant les frontières nationales et poser une bombe dans un lieu public et des transports publics-- pourraient lui valoir la prison à perpétuité. Il devrait connaître sa sentence le 12 décembre.

Un troisième homme arrêté

Haroon, inculpé de cinq chefs d'accusation, a été arrêté au Pakistan en septembre 2016. Les Etats-Unis espèrent son extradition prochaine. Il risque aussi la perpétuité.

Un troisième homme, Russell Salic, Philippin de 37 ans qui aurait aidé à financer les attentats, a été arrêté aux Philippines en avril et attend aussi son extradition. Il avait envoyé un peu plus de 400 dollars, via l'agent du FBI, censés aider à acheter les munitions et les explosifs.

New York vit avec la peur d'une nouvelle attaque terroriste. Le dernier attentat dans la capitale financière américaine remonte au 17 septembre 2016, lorsqu'une bombe placée dans une poubelle a explosé un samedi soir dans le quartier très animé de Chelsea, ne faisant heureusement que des blessés légers.

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Un commentaire

  1. Posté par meulien le

    pour reveiller le peuple,il faut que les americains connaissent le delice des attentats

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