Bruxelles veut nous asservir, Berne est pour l’esclavage

Frank Leutenegger
Journaliste, retraité RTS,  www.swissguns.ch

Bruxelles veut nous asservir, Berne est pour l'esclavage

 

Nous savions tous, depuis plus d'un an, que la directive européenne sur les armes révisée par la Commission européenne était une attaque intolérable à notre liberté. Au printemps dernier, Berne nous a informé que ce texte serait adapté en Suisse, de manière "pragmatique".

 

Fidèle à sa ligne, le Département fédéral de justice et police a accumulé mensonge sur mensonge pour présenter un texte que le plus stalinien des Européens ne renierait pas. En gros, tout reste permis... ne vous inquiétez pas braves gens et dormez d'un sommeil paisible. .. rien ne change en Helvétie, tout reste autorisée, sauf...

 

Sauf que, comme dans toute bonne république socialiste soviétique, tout est autorisé, sauf tout ce qui est interdit, c'est à dire à peu près tout.

 

Ce genre de politique "pragmatique" est paraît-il admissible dans les pays qui nous entourent, la Macronie (ex-France), l'Angelie (ex-Allemagne) la ... (comment qualifier l'ex-Italie ?). Mais, jusqu'ici, cela ne l'était pas en Suisse. "Les Suisses sont très armés et très libres", disait le prince de Machiavel, et la Confédération faisait confiance à ses citoyens et citoyennes pour que cela reste ainsi.

 

Il semble que certains, à Berne, estiment qu'il est temps pour nous de rejoindre les autres sujets européens. Nous pensons - nous savons - que les citoyens et citoyennes de ce pays doivent refuser de renoncer à leur liberté... surtout quand ce n'est même pas pour un mirage de sécurité.

 

L'attaque la plus dure concerne les armes semi -automatiques (les plus fréquemment utilisées dans le pays). Mais Bruxelles et Berne veulent aussi enregistrer nos armes (ce que le peuple a toujours refusé), Bruxelles et Berne veulent contrôler notre droit à la propriété, Bruxelles et Berne veulent nous retirer toute possibilité de nous défendre, Bruxelles et Berne veulent nous retirer notre liberté.

 

Les semi-auto mis à ban

 

La directive européenne et la loi suisse qui la transpose "pragmatiquement", en l'adaptant servilement, s'attaquent en priorité aux armes semi-automatiques, désignées comme "préférées des terroristes". L'affirmation est évidemment absurde, mais elle est néanmoins acceptée par tout ce qui compte dans le landernau européen et helvète.

 

Résultat, toutes ces armes - dans la mesure où elles peuvent accepter un magasin de grande capacité (plus de 10 coups pour une arme d'épaule, 20 pour une are de poing) doivent être assimilées à des armes automatiques, capables de tirer en rafales et donc être interdites à la possession par les humbles civils que nous devrions être (art. 5).

 

La chef du Département fédéral de justice et police, Simonetta Sommaruga, se targue d'avoir tenu tête à Bruxelles et d'avoir fait valoir l'exception helvétique. En réalité, elle n'a rien négocié et rien obtenu. Profitant d'une revendication tchèque, elle a fait valoir que les citoyens suisses devaient s'entraîner pour l'armé et qu'il fallait leur laisser leur petit jeu.

 

Mais autrement, toutes les armes semi-auto capables d'accepter des magasins de grande capacité (c'est-à-dire à peu près toutes les semi-auto modernes) sont désormais considérées comme des armes interdites. Des dérogations sont possibles, moyennant une autorisation exceptionnelle, justifié par le tir ou la collection, moyennant des conditions de détention extrêmement strictes.

 

Les tireurs pourront utiliser des armes à grande  capacité, dûment enregistrées, tant qu'ils apporteront la preuve de leur assiduité au stand.  Les collectionneurs pourront conserver les mêmes armes,  dans leurs coffres, référencées dans leurs mémoires de collection.

 

Conserver une arme semi-auto au domicile pour sa protection personnelle ? On oublie. Ni Bruxelles ni Berne n'ont prévu que leurs sujets aient accès à ce droit pourtant théoriquement inaliénable.

 

Le tir bien contrôlé

 

Pour le tir sportif, certaines conditions sont précisées. L'autorisation exceptionnelle ne vaut que pour les armes "réellement utilisées pour le tir sportif".

 

Elle ne peut être délivrée qu'à des membres de sociétés de tir ou à des personnes qui peuvent prouver "d'une autre manière qu'ils utilisent régulièrement leur arme à feu pour le tir sportif. Et cette preuve doit être de nouveau apportée après 5 et 10 ans.

 

On se demande,  en dehors des sociétés de tir, comment apporter la preuve demandée. Or, ces sociétés sont pour la plupart organisées autour du tir en stand classique (50 et 300m.). Donc tous les propriétaires d'AK-47, d'AR-15, etc. n'ont pratiquement aucune chance d'obtenir cette autorisation.

 

Quant au renouvellement, il implique que si, pour une raison ou une autre (maladie, déplacement à l'étranger...) on doit interrompre ses activités régulières de compétition sportive, on se fera séquestrer, voire confisquer ses armes. Et ce vieux Fass 57, compagnon de temps de tirs cantonaux et fédéraux, pas question de le conserver, quand nos yeux ne permettront plus de l'aligner sur le pas de tir.

 

La collection bien encadrée

 

Les collectionneurs se heurtent à la même exigence d'autorisation exceptionnelle pour toutes les armes semi-auto à percussion centrale.

 

N'étant pas astreints au tir, ils doivent remplir d'autres conditions: ils doivent "exposer le but qu'ils poursuivent avec leur collection". Si on se réfère au modèle allemand, tout collectionneur doit présenter un véritable mémoire universitaire sur le motif de sa collection ("l'évolution des pas de vis au cours de la dernière année de la 2e guerre mondiale" implique l'impossibilité de posséder une arme de la 1ère guerre mondiale ou d'après 1945).

 

Les collectionneurs doivent encore dresser une liste de toutes les armes à feu en leur possession  et la présenter aux autorités, avec toutes les autorisations, etc.

 

Bien sûr les armes devront désormais être conservées dans des conditions réellement sûres. Le projet de révision nous laisse prévoir coffres-forts et mesures à l'allemande (ce collectionneur  qui s'est vu tout confisquer parce que sa femme connaissait la combinaison du coffre).

 

Une propriété qui n'en est plus une

 

La propriété de ce qui a été acquis légalement ne peut être discutée... sauf que... sauf que l'article 42b précise que "toute personne qui est déjà en possession" d'une arme à feu semi-auto, doit en faire confirmer la légitimité en la déclarant et en la faisant enregistrer.

 

Faute de courber l'échine et de se soumettre à l'enregistrement que le peuple a toujours refusé, les propriétaires d'armes semi-auto et/ou de magasins de plus de 10 ou 20 coups verront leurs armes séquestrées (art. 31). Et s'ils ne parviennent pas à convaincre l'autorité de les leur restituer (après enregistrement et dues amendes) ils se les verront confisquer, ce qui implique une spoliation sans indemnisation.

 

Nous contrôlons les verticales et les horizontales... et les munitions

 

Seules les personnes autorisées à acquérir une arme peuvent acquérir des munitions, des éléments de munitions ou des chargeurs de grande capacité pour cette arme. L'article 15 est clair. Vous n'avez pas de permis d'achat ou d'autorisation exceptionnelle pour une arme de tel ou tel calibre, vous n'avez pas le droit d'acheter de la munition de ce calibre.

 

Un exemple: j'ai un revolver en calibre .45 ACP, acheté avec contrat avant 2008. Je n'ai donc pas d'autorisation officielle d'acquisition. Impossible donc désormais d'acheter des cartouches, sauf à acheter, avec autorisation exceptionnelle, un pistolet auto en .45 capable d'accepter les infâmes magasins de plus de 20 coups. Et imaginez que vous cherchez de la 6,35 !

 

P.S.: Qui peut me trouver un magasin de 25 coups en 2,7 mm Colibri ?

 

Voila en résumé ce que notre gouvernement, nos 7 sages veulent pour nous, pour que nous vivions heureux et en sécurité. Ce Conseil fédéral vient de prouver qu'il ne mérite plus la confiance du peuple suisse.

 

Frank A. Leutenegger, 1er octobre 2017

19 commentaires

  1. Posté par Vincent le

    Le socialisme totalitaire s’attaque à tout les segments de notre société!
    Hors de question de vivre « à la française », ou « à l’UE »!!!

  2. Posté par Amarillys Taylor le

    Pour une fois le conseil national a oeuvré pour ceux qui le payent :NOUS le peuple ! et n’a pas voté ce que ce Conseil fédéral scélérat voulait ! les socialistes et la gauche en général qui se comportent comme toujours comme une 5ème colonne ( détruisant le pays de l’intérieur ), ne pourront pas mettre à exécution leurs alfaissnts dessins !

  3. Posté par Dominique Schwander le

    Notre légendaire héros Tell dans « Wilhelm Tell » de Schiller a dit: « Celui qui veut se frayer un chemin a travers la vie doit avoir une arme pour la défense et pour l’attaque. » … « Le bras me manque quand l’arme me manque. » Qu’attendent nos centaines de milliers de soldats de milice vétérans pour adhérer à Pro Tell comme je l’ai fait.
    Cette Sommaruga nous ment et nous attaque, en conclusion nous devons nous défendre contre elle quitte à lui mentir, à garder nos armes et en acquérir des non-enregistrées parce que, celles-là, elles ne sont pas contrôlées et regorgent dans les caves des zones de non droit de nos pays voisins et chez nos envahisseurs.

  4. Posté par Jeferson le

    Lire:
    https://www.letemps.ch/suisse/2017/09/29/tour-vis-europeen-armes-suisses

    Il a manifestement un gros problème dans tout ça: pour que la directrice de la fedpol soit obligée de mentir, il doit y avoir une énorme pression de l’illégitime pipiruga. Son histoire des polices « aveugles et sourdes » sans Schengen, c’est du pipo. Interpol fonctionnait très bien avant Schengen, et continuera à fonctionner après Schengen!
    Parce que pour ce qui est de la « coopération », il semble que ce soit plutôt à sens unique:
    http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/22088879
    Mme Nicoletta della Valle, directrice de fedpol, ferait bien de se souvenir de qui est son employeur, et à qui elle doit rendre des comptes: le citoyen, le contribuable, le peuple.
    Si j’emploie une personne et qu’elle me ment, sciemment, elle a le choix entre démissionner ou prendre la porte!
    Jeferson, octobre 2017

  5. Posté par pepiou le

    Il y a fort longtemps que les « sociétalisme » démagogiques et sournois cherchent à dissoudre nos libertés et traditions ancestrales dans la fosse septique européenne et pour cela rien de mieux que de se soumettre aux diktats puants de fonctionnaires étrangers asservissant les populations dominées sous le joug de lois liberticides. Un peuple libre est armé ; c’est en cela qu’on le reconnaît et c’est grâce à cela qu’on le respecte. Tout le reste n’est qu’enfumage et volonté d’asservissement.

  6. Posté par INFO le
  7. Posté par jean le

    Non au moindre durcissement de la loi sur les armes. L’actuelle fonctionne tres bien !
    Les terroristes font des attentats avec des armes du marché noir et avec des armes « improvisees » camion, acide, machette, couteau et bientot deraillage de trains. Les tyrans bruxellois, dans leur tour dorée, se trompent encore et toujours de cible.
    Tant d’incompetence me fait clairement penser a de la traitise.
    No billag. No schengen. No EU.
    Les suisses ne rendent les armes qu’avec la vie.

  8. Posté par Bruno Buchs / LiberalArms.ch le

    Ce projet de transposition en droit Suisse de la directive 2017/853 est une attaque frontale contre ce qui reste de notre droit libéral en matières d’armes. Inefficace en matière de sécurité et liberticide, Madame Sommaruga veut une nouvelles fois nous imposer des génuflexions devant UE.
    Les citoyens respectueux de la loi, attachés aux libertés et aux traditions suisses ainsi qu’à l’autodétermination de la Suisse en matière de sécurité, refusent ce projet en bloc.
    Nous ne cèderons rien et nous combattrons cette infamie avec tous les moyens que notre Etat de droit démocratique met à notre disposition.

  9. Posté par Fanfouet le

    @Christian Hofer: les médias romands sont sous perfusion, et j’ai bon espoir que l’extrême onction interviendra avant la fin de l’année pour certains. D’autre part l’initiative No Billag risque de faire un carton et poussera les médias radio-TV à plus de circonspection dans leurs prises de position. Il ne tient qu’à nous pour marteler nos convictions, manifester, inonder les blogs de nos arguments, faire un foin de tous les diables pour que ces lois scélérates ne soient pas appliquées.

  10. Posté par Christian Hofer le

    @ Monsieur Frank Leutenegger

    Certes ils sont prêts.

    Mais nous n’avons que peu de chance de gagner. Les médias romands sont contre nous et mentiront. Ils agiteront toutes les sanctions possibles et imaginables, ce qui affolera le simple citoyen. Ce dernier pensera que renoncer à un peu de liberté est le prix à payer.

    C’est ainsi que Sommaruga et ses sbires gagneront.

    Or d’où provient le problème réellement? des armes ou de la présence des musulmans en Europe?

    Le plus « amusant » étant que ceux qui veulent nous désarmer sont les mêmes qui ont invité les musulmans dans nos pays en prétendant que cela allait nous enrichir. Et en lieu et place d’avoir des comptes à rendre, ils osent aujourd’hui encore nous donner des leçons de moral.

  11. Posté par Thierry le

    Aucune arme enregistrée chez les terroristes! L’asservissement aux règles européennes ne résoudra aucun des risques liés au terrorisme. L’Europe interdira t’elle les camions au prétexte que certains servent de béliers?
    Je possède 8 armes de poing, toutes acquises dans des armureries depuis 18 ans (hormis mon ancienne arme d’ordonnance P220) et donc soumissent à autorisation, que j’utilise régulièrement en stand. Mais comme les stands se voient imposer des mesures de plus en plus drastiques, ils disparaissent rendant la pratique du tir dans l’esprit de nos autorités de plus en plus difficile. Ne nous tirons pas une balle dans le pied et garantissons la pérennité des installations de tir sportives!

  12. Posté par Antoine le

    D’abord il faut adhérer à ProTELL ! Plus on sera et plus nos voies risquent d’être entendue !
    Je suis pour une manifestation à Berne, avec armes pour démonter que le peuple est SOUVERAIN.
    L’achat d’arme et de munition est un choix personnel. Dans le canton de Vaud, l’augmentation des armes à feu a bondi en 2016 (+70% selon les statistiques). Référence : https://www.rts.ch/info/suisse/7375099-hausse-des-demandes-de-permis-d-achat-d-armes-dans-douze-cantons.html
    Demande en ligne (formulaire coût 53.– Frs par arme)
    http://www.vd.ch/themes/securite/police/armes/carte-europeenne-darmes-a-feu/

  13. Posté par Frank Leutenegger le

    proTELL et la FST sont prêts au référendum… si nous ne parvenons pas à convaincre le parlement de refuser cette saleté.

  14. Posté par Bussy le

    Tout ça alors qu’il faut au contraire que les citoyens s’arment, la preuve aujourd’hui à Marseille où deux personnes ont été tuées à coup de couteau.
    Il se passe actuellement des choses en Europe qui dépassent l’entendement…. d’abord on importe massivement des arriérés violents qui attaquent et tuent ceux qui les accueillent…. puis on cherche à désarmer les futures victimes… donc ceux qui mènent le bal veulent empêcher la population de se défendre…..
    Tout ça pue et finira malheureusement très mal !

  15. Posté par UnOurs le

    Allo à l’UDC, il y a quelqu’un au bout de la ligne ?
    Aux prochaines élections fédérales, on risque fort d’aller à la pêche…
    Ou de voter « non » quand le caporal Pinguelin viendra quémander pour ses petits z’avions inutiles.

  16. Posté par Nicolas le

    Allez, au charbon! Pro Tell doit s’organiser dans les meilleurs délais pour lancer un référendum contre cette décision scélérate.

  17. Posté par Gérald le

    Si tous les possesseurs d’armes en Suisse allaient manifester avec leurs armes devant le palais fédéral la SS réfléchirait peut être pour autant q’ elle sache le faire.

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