Fabrice A., une balle ou des barreaux ?

Yvan Perrin
Ancien Conseiller national

Fabrice A., une balle ou des barreaux ?

 

La semaine qui tire à sa fin a été marquée par le procès de ce que l'humanité produit de pire, un prédateur sexuel aux pulsions meurtrières dont la place serait derrière les barreaux à vie si la justice voulait – rêvons ! – faire preuve de courage. Sans être particulièrement défaitiste, j'ai tout lieu de penser que l'égorgeur échappera à la sanction suprême, ceci afin de garder espoir selon son avocat. Effectivement, Fabrice A. mérite de conserver l'espoir d'éprouver une nouvelle fois la jouissance ultime en regardant sa victime dans les yeux alors que sa vie s'en va avec son sang. Oui, l'homme doit avoir le droit de rêver, comme chacun de nous, même s'il rêve de commettre une fois encore l'horreur absolue. Vraiment ? Alors que le tueur n'a pas jugé utile de demander pardon, estimant avoir provoqué "assez de souffrance humainement supportable" ?

 

Non, la réponse est claire, n'en déplaise au mandataire qui fait de son mieux pour défendre l'indéfendable. On souhaite juste qu'il ait conscience que son travail consiste à voir un criminel de retour dans nos rues dans des délais aussi brefs que possible. En fait, Fabrice A. fait partie de ce type de criminels tordus dont les pulsions ne seront jamais maitrisables. Son passé le démontre clairement. Evolution il y a eu, certes, mais dans le mauvais sens, l'homme gagnant en confiance et poussant l'horreur chaque fois un peu plus loin. Le mot "humainement" dans sa bouche n'est rien de plus qu'une maladroite tentative d'explication de la part de quelqu'un qui ignore la signification du terme. Il ne demande pas pardon parce qu'il n'estime pas avoir commis un crime atroce. Une grande partie du problème est là. Fabrice A. s'est placé au ban de la société et n'y voit plus des hommes et des femmes pareils à lui mais un immense terrain de chasse richement fourni en proies susceptibles de combler ses pulsions.

 

Alfred Einstein disait de la folie qu'elle consiste à faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent. Force est de constater que les experts qui se trompent si souvent répondent bien aux critères évoqués par l'illustre personnage. En remettant régulièrement des ordures en liberté, ils s'attendent à un résultat différent, à savoir qu'il n'y ait plus récidive. Caramba, encore raté ! s'exclament alors les scientifiques lorsque leur cobaye a déjoué leurs pronostics et semé une nouvelle fois la désolation. Face à cette régulière incurie, la question de la peine de mort se pose. Puisqu'à chaque fois, les assassins retrouvent la rue, ne faudrait-il pas régler leur cas une fois pour toute ? Pour avoir exercé un certain temps dans les rangs de la police, j'ai eu l'occasion de constater que la justice étant rendue par des êtres humains, elle n'est pas infaillible. Le caractère définitif de la peine de mort donne forcément un caractère posthume à la réhabilitation d'une victime d'erreur judiciaire. Malgré les progrès de la science, un verdict erroné ne peut être exclu. Dans ces conditions, il me semble que seule une véritable perpétuité permet de ménager les intérêts de la société sans rendre une révision du jugement impossible. Hélas, pour pouvoir enfermer définitivement les tueurs qui ensanglantent les faits divers, il faudrait que la Suisse renonce à confier le destin de ses criminels aux juges étrangers qui siègent à Strasbourg, loin des faits. Ces magistrats en appellent régulièrement aux droits de l'homme pour rendre des jugements qui ne prennent en compte que le seul intérêt des criminels, estimant du coup que l'intérêt des victimes ne pèse pas lourd dans la balance. On comprend ainsi pourquoi la gauche tient tant à pouvoir faire corriger les rares jugements sensés par une coterie de magistrats déconnectés de la réalité. Grâce à Strasbourg, c'est toujours le salaud qui gagne. Il est plus que temps d'y mettre un terme.

 

La Côte-aux-Fées, le 20 mai 2017                                              Yvan Perrin

17 commentaires

  1. Posté par Melany le

    @UnOurs…  » Oui, mais alors il faudrait prévoir le système suivant: les gens pour la peine de mort s’annonceraient à l’état, un peu sur le mode de l’annonce pour le don d’organes.
    Et la personne qui exécuterait le condamné serait tirée au sort parmi les partisans annoncés de la peine de mort. Avec, bien entendu, lourdes amendes et peine de prison en cas de refus. »

    Je ne vois pas pourquoi quelqu’un qui s’inscrirait sur cette liste ne pourrait pas changer d’avis et soit condamné comme un criminel… c’est d’un non sens… !

  2. Posté par UnOurs le

    « Pour ma part, lorsqu’il n’y a aucun doute comme c’est le cas de ce sinistre personnage, je pense qu’une balle réglerait définitivement le problème ! »

    Oui, mais alors il faudrait prévoir le système suivant: les gens pour la peine de mort s’annonceraient à l’état, un peu sur le mode de l’annonce pour le don d’organes.
    Et la personne qui exécuterait le condamné serait tirée au sort parmi les partisans annoncés de la peine de mort. Avec, bien entendu, lourdes amendes et peine de prison en cas de refus.

  3. Posté par UnOurs le

    A ceux, parmi nous, qui réclament la peine de mort.

    Ne soyez pas trop pressés de confier vos vies à l’état quand on voit, dans la France voisine, que c’est « feu libre » sur les Blancs…

    http://www.fdesouche.com/855257-trivy-71-un-agriculteur-desespere-abattu-par-des-gendarmes

    … tandis que la « maison poulaga » préfère se faire cramer vive, plutôt que de sortir ses armes face à des « divers ».

  4. Posté par Melany le

    Pour ma part, lorsqu’il n’y a aucun doute comme c’est le cas de ce sinistre personnage, je pense qu’une balle réglerait définitivement le problème ! Un de moins qui puisse récidiver un jour ! Que le doute profite toujours à l’accusé, je suis d’accord, on ne peut pas condamner sans preuves; mais certainement pas pour des types comme celui dont il est question ici ou l’autre qui a assassiné Marie, récidiviste lui aussi !

  5. Posté par UnOurs le

    J’adhère pleinement à la description de Pierre Frankenhauser.
    Je rajouterais même, à titre symbolique, l’effacement du nom des tous les registres.

  6. Posté par pierre frankenhauser le

    Quand il n’y a aucune erreur judiciaire possible et que le risque de récidive est avéré, le détenu devrait être incarcéré à vie dans un minuscule cachot de très haute sécurité, dans l’isolement le plus total, et privé de toute possibilité ultérieure de recours.

  7. Posté par UnOurs le

    PS: je suis en revanche pour une extension de la légitime défense et une plus grande libéralisation du port d’armes pour les vrais citoyens suisses. Evidemment, je n’y fais que rêver.

  8. Posté par UnOurs le

    Je suis probablement beaucoup plus « à droite » que beaucoup ici, mais je suis aussi radicalement contre la peine de mort. Pour l’incarcération à vie sous régime sévère (1), absolument pour.

    (1) sévère, donc extrêmement peu onéreux pour l’état. Remarque à l’intention de ceux qui ne voient que par l’argent.

  9. Posté par Le loup et l'agneau le

    La peine capitale a tout de même un immense avantage, elle empêche la récidive !!
    Nos juges, nos experts de toute sorte, nos politiciens et nos béats des droits de l’homme devraient y réfléchir !

  10. Posté par Gilles Bourquin le

    Grâce à un certificat médical, l’ancienne directrice de la Pâquerette ne peut pas se rendre au tribunal. Pourquoi donc le tribunal ne veut-il donc pas se déplacer à son chevet? Il en aurait le droit et il y a des précédents.

  11. Posté par Héradote le

    A partir du moment où il y a eu plusieurs récidives, ( une suffirait ), on peut considérer qu’un tueur violeur est irrécupérable. Que devient le principe de précaution qu’on nous inflige si souvent ? Qui sera responsable en cas de nouvelle récidive ? Si seulement ceux qui libèrent un tueur dans son genre lient leur sort au sien et qu’ils partagent la condamnation, les psy et autres juges seraient plus sévères.

  12. Posté par Gilles Bourquin le

    Je me souviendrai toujours du réquisitoire prononcé à l’encontre du sadique de Romont, soit à peu près cela: « …si la peine de mort existait encore, c’est la sanction que je requerrais… ». Les juges ne doivent pas oublier que, élus par le peuple, ils doivent rendre une justice en son nom. Et si donc, en l’occurrence, on demandait l’avis du peuple…

  13. Posté par LAMBERT le

    En France on a les U.M.D. Unité pour Malades Difficiles mais on y emprisonne des prétendus malades dangereux qui n’ont rien à y faire pendant que des psychiatres dangereux relâchent dans la nature les vrais fous dangereux car possédés par Satan et qui, bien sûr, récidivent.
    Il n’y a pas que dans les U.M.D. que sont séquestrés des innocents : dans les hôpitaux psychiatriques aussi. Il ne faut pas l’ignorer. L’internement psychiatrique sert à faire taire les dissidents et à les faire rentrer de force dans le rang. Et en France oui pays qui se prétend « démocratique » mais qui est en réalité une république bananière et ce n’est sûrement pas avec MACRON que ça va changer !

  14. Posté par Cécile le

    La peine de mort est malheureusemrnt supprimée, elle empêcherait que les experts, avocats, juges etc se remplissent les poches avec des tarifs à l’heure, hors mesure.
    Tout un système qui profite. Beurkkkkk….. Pourquoi il a droit à sa vie ? Il a pris une vie qu’il donne la sienne ! Solidarité !!!!!

  15. Posté par pimpon47 le

    La vraie question est: si l’on changeait les lois qui, systématiquement, autorisent des défenseurs d’office ou choisis ? Qui paye ? Et faut-il se faire embastiller, comme c’est le cas, pour avoir un dentiste à demeure ? A mon âge, 70 ans, et sans 2ème pilier je n’ai pas les moyens de payer les frais que les dentistes (en avez-vous connu qui on fait faillite ?) pratiquent en suisse. Alors je m’expatrie pour que l’on traite ma dentition à meilleur prix.. Donc je suis un réfugié orthodontique, mais au final c’est moi qui paye…. Merci de payer vos impôts pour nos assistés des pénitenciers. Et de toute manière, les factures sont ajoutées aux amendes, frais de justice, frais de séjour en tôle, nourris, logés, blanchis, ainsi que et tous les bobos soignés médicalement y compris les frais de transport en direction des hôpitaux ou des physiothérapeutes…
    Et pourquoi ne pas tuer son voisin (la voisine est trope belle) et se faire condamner pour qq années: tout frais payés et plus d’impôts non plus, Bon faudra apprendre les langues sud et nord africaines, asiatique (afghanes) et, et faire attention en ramassant sa brosse à dents.

  16. Posté par Bussy le

    Si l’homme était une espèce en voie d’extinction, on pourrait encore discuter, mais là, comme on est trop sur cette pauvre planète…. et qu’en plus il n’y a pas d’erreur judiciaire possible dans ce cas….
    Par contre, ce qui serait bien, c’est de prévoir que celui qui fait libérer un prédateur qui récidive en prend pour la même peine que le prédateur… ça découragerait les beaux parleurs qui cherchent à se distinguer….

  17. Posté par conrad hausmann le

    Ce n’est pas la bonne question qui est posée! La question est combien ces multiprocès et consultations d’experts etc…rapportent de fric aux Juges,avocats,experts,psychiatres etc…?

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