Journal du jeudi 12 janvier 2017 : International / Le retour du Maroc sur la scène africaine

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Les titres du JT : International / Le retour du Maroc sur la scène africaine – International / Asie du Sud-Est : hausse des persécutions antichrétiennes – Santé / Campagne massive de vaccination à l’Université de Dijon – Economie / Londres protège ses cadres.

International / Le retour du Maroc sur la scène africaine

Le Maroc opère sa mue ! Alors que le roi Mohamed VI a lancé depuis 2011 une offensive diplomatique et économique vers les pays sahélo-sahariens, le royaume affirme sa volonté de réintégrer l’Union africaine. Un événement qui pourrait remettre à plat les rapports de force sur le continent notamment au Sahara occidental. Olivier Frèrejacque

Le Maroc, bientôt grande puissance africaine ! Après 32 ans d’absence, le royaume chérifien a déclaré en juillet son intention de revenir au sein de l’Union Africaine. Il l’avait quittée en 1984 après l’admission du Sahara occidental renommé République arabe sahraouie démocratique, un territoire laissé sans statut juridique depuis le départ des colons espagnols en 1976.

Depuis cette date, le Maroc rejette toute revendication d’indépendance portant sur ses “provinces du Sud”. Des revendications formulées par le Polisario, un groupe armé aidé par l’Algérie. Soutenu par 28 Etats, ce retour montre la volonté du royaume de prendre de l’importance hors de sa zone d’influence. En effet, avec 85 % d’investissements réalisés en Afrique, le Maroc est le deuxième investisseur du continent derrière l’Afrique du Sud. Les présidents sénégalais et ivoirien, Macky Sall et Alassane Ouattara, amis déclarés du roi ont salué ses efforts d’intégration. Sa politique de la chaise vide pendant 3 décennies et la disparition de Mouammar Kadhafi ont laissé une place que d’autres pays souhaitent prendre. C’est le cas de l’Algérie. La question du Sahara occidental et la crise au nord du Mali ont de quoi raviver les vieilles querelles. Alger considère en effet ces deux territoires comme son pré carré. D’autre part, le dynamisme de la politique du Roi met en lumière la perte d’autorité du président Bouteflika. Et les relations avec l’Afrique du Sud ne sont pas non plus au beau fixe malgré le retour d’un ambassadeur marocain à Pretoria après 12 ans d’absence. En novembre, le ministère des affaires étrangères marocain s’est montré critique à l’égard de la Sud africaine, présidente de la Commission de l’Union africaine. Cette dernière rejette arbitrairement les lettres de soutien des autres pays membres au nom de son désaccord sur le Sahara occidental. L’historien africaniste Bernard Lugan nous explique les conséquences que pourrait avoir le retour Maroc au sein de l’Union africaine.

Quoi qu’il en soit, la réintégration du Maroc dans l’Union africaine devrait être examinée voire entérinée fin janvier à Addis-Abeba en Ethiopie lors du sommet de l’organisation.

 

International / Asie du Sud-Est : hausse des persécutions antichrétiennes

Les persécutions antichrétiennes en hausse en Asie du Sud-Est ! Alors que le sort des chrétiens d’Orient en proie aux violences, de l’Etat Islamique notamment, a occupé une place centrale de l’actualité ces trois dernières années, d’autres communautés chrétiennes sont exposés à la persécution. C’est ce que révèle l’index 2016 de l’association internationale Portes ouvertes. Si les media parlent beaucoup du Moyen-Orient et de l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud-Est est en train de rattraper ces deux régions en terme de violences antichrétiennes. Pierre Bergerault

Moins de chrétiens tués dans le monde mais les persécutions restent en hausse. En effet, le nombre de meurtres est en baisse avec 948 morts en 2016 contre plus de 5 700 en 2015. Un recul explicable par les revers qu’ont enregistré des groupes terroristes musulmans comme l’Etat islamique ou Boko Haram.

Mais le phénomène est en train de s’aggraver en Asie du Sud-Est où l’on constate une détérioration des libertés et de la paix civil. En Inde par exemple, on estime que 15 chrétiens sont victimes de tabassages et de viols quotidiennement. Une femme de 55 ans a même été brûlée vive par les habitants de son village, son fils et sa belle-fille avaient été enlevés peu avant par des militants maoïstes mandatés par les autochtones.

Au Vietnam, au Laos et au Bangladesh, on observe également une multiplication des violences contre les édifices chrétiens. Même chose en Chine où le pouvoir s’inquiète de voir l’Eglise grandir et tente de la contrôler. En effet, en 40 ans, on est passé de 600 000 à 100 millions de chrétiens. En cause dans ces pays : un renouveau des identités majoritaires qu’elles soient musulmane, communiste, hindouiste ou même bouddhiste. Au Bhoutan, les chrétiens ne sont pas considérés comme des nationaux, certains n’ont même pas de carte d’identité. Par ailleurs, avec la progression de l’islamisme radical partout dans le monde et particulièrement en Asie, certains groupes s’identifient à l’Etat islamique et à ses méthodes, c’est notamment le cas au Bangladesh où Daesh, Al-Qaeda et les Frères musulmans se sont fait une place.

La Corée du Nord est pour sa part la grande absente du classement, faute d’informations. Des dizaines de milliers de chrétiens croupiraient dans des camps de travaux forcés. Il n’y a aucune liberté de conscience, le pouvoir pratique un mélange de communisme, de philosophie de l’indépendance et de culte de la dynastie. Avant la guerre de Corée au début des années 50, la capitale Pyongyang était pourtant appelée la “Jérusalem d’Orient”. On estime qu’aujourd’hui, 300 000 chrétiens vivent leur foi dans le secret.

Pour lutter contre les persécutions, le directeur de l’association “Portes ouvertes”, Michel Varton, affirme que les pays occidentaux ne devraient pas fermer les yeux sur la liberté religieuse au nom de principes économiques ou politiques.

 

Santé / Campagne massive de vaccination à l’Université de Dijon

Le bras de fer entre l’union européenne et le Royaume-Uni se précise dans le cadre du Brexit… Le projet politique “England first” est en train de prendre forme avec l’annonce de mesures protectionnistes autant en matière financière qu’en matière d’emploi Natasha Koenigsberg

Les naïfs, de Bruxelles et d’ailleurs, pensaient que le Royaume-Uni se contenterait d’arracher des accords bilatéraux avec l’Union Européenne… accords lui octroyant les mêmes avantages une fois en dehors de l’Union, que dedans… Manifestement, le gouvernement anglais issus de l’après Brexit compte bien aller beaucoup plus loin.

En début de semaine, les travailleurs français qui travaillent au Royaume-Uni, payent leurs charges là bas, et cotisent là bas pour leur retraite comme la loi les y oblige, ont eu une bien désagréable surprise… Ils ont découvert que depuis le 1er janvier, il leur était impossible de demander le transfert des sommes épargnées sur un produit d’épargne retraite anglais vers un équivalent français. L’argent est désormais bloqué en Angleterre, et s’ils le sortent tout de même, ils seront soumis à une super taxe de 50 %… et l’assureur français qui l’acceptera risquera une grosse amende…

Et voici qu’une autre annonce jette un pavé supplémentaire dans la marre de l’allégresse sur l’air de “les anglais sont nos amis et le resteront même après le Brexit”… Le ministre britannique de l’immigration vient en effet d’annoncer que son gouvernement réflechissait à soumettre l’embauche d’un travailleur européen à la perception d’une taxe punitive de 1 000 livres par an, soit, au cours du jour, 1 200 euros. Cette taxe n’est pas une nouveauté en soit, puisque le

Royaume-Uni a déjà prévu de l’appliquer à toute embauche d’un salarié extra-européen à partir du mois d’avril… mais annoncer qu’elle sera aussi appliquée aux embauches d’européens quand le Brexit sera définitivement acté est une provocation supplémentaire en pleines négociations…

Londres a même précisé qu’à cette taxe il faudra aussi ajouter le visa de travail, qui sera bien évidemment payant et soumis à des quotas… son prix sera fixé en fonction du pays d’origine du travailleur immigré en Grande-Bretagne… On peut facilement imaginer qu’il vaudra mieux être originaire de certains pays du Commonwealth qu’européen… Le Royaume-uni va donc rejoindre les rangs de ces pays qui pratiquent la préférence nationale….. tout comme l’un des plus petits pays du monde, la Suisse, ou l’un des plus puissants… les Etats-Unis, sans parler du plus peuplé : la Chine… le tout, sans mauvaise conscience, ni états d’âme… Impossible n’est pas anglais.

 

Economie / Londres protège ses frontières

La méningite hante l’université de Dijon. Une campagne massive de vaccination a été lancée après deux décès sur le campus bourguignon entre octobre et décembre dernier. Une campagne bien tardive qui a dépassé les espérances des autorités. Thibault Bastide.

La méningite est-elle le nouveau fléau des étudiants dijonnais ? 3 cas dont 2 mortels – détectés trop tardivement – ont été diagnostiqués entre octobre et décembre dernier sur le campus de l’Université Bourgogne Franche Comté. Un vent de panique a donc soufflé sur les étudiants. Les autorités sanitaires ont réagi, tardivement. En effet, l’Agence régionale de Santé a lancé une campagne de vaccinations de masse visant les 30 000 étudiants du campus de Dijon plusieurs semaines après le décès du second étudiant. Le but annoncé était de prévenir une éventuelle propagation de la maladie. Cependant, le vaccin utilisé n’est pas sans risque. En effet, il s’agit du Nimenrix, un vaccin qui peut présenter plusieurs effets secondaires indésirables comme nous le confirme le pharmacien et lanceur d’alertes, Serge Rader.

30 000 doses de Nimenrix, dont les effets positifs ne sont pas prouvés, doivent donc être administrées aux étudiants de l’université bourguignonne qui serviront de cobaye. Cependant, seules 485 doses ont été injectées en moyenne par mois l’année dernière. En somme, cette vaccination de masse permet d’écouler 5 fois plus de doses en un temps record. D’une valeur de 50.80 euros, cela représente donc une dépense supérieure à 1 500 000 euros. Une véritable aubaine pour les laboratoires pharmaceutiques, en l’occurrence Daxo, qui produit le Nimenrix. De plus, cette vaccination de masse très onéreuse intervient alors qu’aucun nouveau cas de méningite n’a été diagnostiqué. En ce sens, Serge Rader souhaite un dialogue autour du problème vaccinal.

Cette campagne massive de vaccinations soulève une nouvelle interrogation, celle de l’intérêt et de la fiabilité d’une telle initiative au même moment ou la grippe fait de nombreuses victimes déjà vaccinées contre la maladie.

 

L’actualité en bref

La Hongrie en chasse contre les ONG de George Soros ! Szilard Nemeth, vice-président du parti au pouvoir, le Fidesz, a affirmé vouloir utiliser tous les outils pour purger son pays des organisations du milliardaire américain d’origine hongroise. Il l’accuse notamment de “servir le capitalisme mondial, de soutenir le politiquement correct contre les gouvernements nationaux mais aussi d’avoir ruiné la classe ouvrière et dépouillé les Etats-Unis de leur richesse pour la mettre dans les poches d’une poignée”. Rappelons que George Soros milite pour l’ouverture des frontières et l’accueil des clandestins.

Un professeur incarcéré pour agressions sexuelles. Mercredi, un enseignant de lettres modernes de Chartres a été mis en examen après des accusations d’agressions sur l’un de ses élèves mineur. Placé en garde à vue, le professeur aurait reconnu les faits. D’après les premiers éléments de l’enquête, l’individu avait déjà été condamné à deux reprises pour des faits similaires en 1997 en 2006. Lors de sa première condamnation, il avait écopé d’un an de prison avec sursis et d’un an d’interdiction d’exercer la profession d’enseignant. Il avait ensuite été condamné à 2 ans de prison avec sursis et 6 ans d’interdiction d’exercer son métier. Son embauche en septembre dernier avait été rendue possible car l’établissement n’avait pas pu consulter le volet numéro 1 de son casier judiciaire, seulement accessible à la justice.

Nouvelles arrestations en Belgique. Deux individus, en lien avec les attentats de Paris et de Bruxelles, ont été interpellés à Laeken. Ils auraient servis de boîtes aux lettres à plusieurs terroristes dont Ibrahim et Khalid El Bakraoui, morts dans les attentats de Bruxelles. Ces deux individus auraient également servi de soutien logistique lors des attentats de Paris.

Relaxe pour les héritiers de la famille Wildenstein et leurs conseillers. Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé ce jeudi une relaxe générale pour les suspects poursuivis pour fraude fiscale se chiffrant en centaine de millions d’euros. Le parquet, qui dénonçait la fraude fiscale la plus sophistiquée et la plus longue de l’histoire récente en France, avait, pourtant requis 4 ans de prison dont 2 avec sursis et une amende de 250 millions d’euros contre Guy Wildenstein, principal héritier de la famille de marchands d’art.

C’est la fin de notre édition. Dans un instant, notre Zoom du jour. Le Philosophe économique, Bertrand Allamel est venu nous présenter son ouvrage “Culturellement incorrect”. Un essai sur la légitimité des pouvoirs publics à financer la politique culturelle. Après avoir proposé une définition de la culture, l’auteur reviendra sur l’histoire du ministère de Malraux et les principes sur lesquels il repose. Bertrand Allamel expliquera également les particularités du marché lié à ce secteur avant de s’intéresser aux Etats-Unis, un pays dont les habitants ne bénéficient pas de politique culturelle mais qui ont des pratiques identiques à celles des Français.

 

Et tout de suite, une nouvelle chronique de la France de Campagnol avec Christian Combaz. Quant à nous, on se retrouve demain. Merci de votre fidélité, bonsoir !

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